Une touriste thaïlandaise a raconté hier sur les réseaux sociaux sa rencontre avec une panthère noire, une espèce menacée, dans un parc national de la province de Phetchaburi, dans le centre du pays. La femme a filmé la panthère noire en train de se rouler sur son dos comme un chat domestique.
La femme traversait en voiture le parc national de Kaeng Krachan lorsqu’elle a aperçu un animal noir sur la route…
« Nous avons vu une ombre noire boire de l’eau au milieu de la route, alors nous avons ralenti la voiture pour bien voir… et nous avons découvert que c’était une panthère noire… J’ai eu la chair de poule… J’étais tellement choquée. »
Les gardes forestiers lui ont dit qu’elle était très chanceuse, car les observations de l’insaisissable panthère noire sont extrêmement rares. On estime qu’il ne reste que 200 panthères noires – ou léopards d’Indochine – à l’état sauvage en Thaïlande.
En 2018, le magnat des affaires milliardaire Premchai Karnasuta a été retrouvé avec du matériel de chasse et des carcasses d’animaux, dont une panthère noire morte, dans le sanctuaire de la faune sauvage de Thungyai Naresuan en Thaïlande, dans la province de Kanchanaburi.
Premchai s’est tiré d’affaire pendant quatre ans. Des artistes politiques ont donc demandé que justice soit rendue à la panthère noire assassinée par le biais de peintures murales. Le graffiteur Headache Stencil a peint à la bombe une fresque représentant une panthère noire avec le symbole de la « mutité » à côté d’elle sur un mur de Sukhumvit Soi 41 à Bangkok, qui a été mystérieusement recouverte de peinture blanche dans les 24 heures suivant sa publication sur les médias sociaux. La fresque suggérait que les appels à la justice de la panthère noire avaient été réduits au silence par le système judiciaire thaïlandais, parce que Premchai s’en était tiré pendant si longtemps.
Le graffeur thaïlandais Mue Bon a également peint une fresque représentant la panthère noire sur un mur de Melbourne, en Australie, pour attirer l’attention du public international sur cette affaire.
L’indignation du public face au crime de Premchai – l’ancien président de l’Italian-Thai Development Plc – a finalement abouti à une peine de prison en décembre 2021, lorsque le tribunal a condamné Premchai à trois ans et deux mois de prison pour chasse illégale d’animaux sauvages.
SOURCE: Nation Thailand
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